L’arrivée des ordinateurs MSX marqua la fin d’une ère, celle où le constructeur semblait dire à l’utilisateur : « C’est déjà bien beau que l’on vous vende un ordinateur, vous n’allez pas en plus gémir que le clavier est mou, qu’il y a des cables partout et qu’il est moche ! ».
Qui a dit que je parlais des ordinateurs Thomson ?
Tous les MSX sont beaux et commodes, un point c’est tout !...
Reprenons notre calme... Voici un peu d’histoire :
Juin 1983 : une quinzaine de grands noms de l’électronique japonaise signent un accord.
Parmi eux, Canon, Sony, Yamaha, JVC etc... Et ils entendent bien faire exploser le
marché de la micro-
Tout d’abord, on définit un cahier des charges : choix du microprocesseur (le célèbre Z80 de Zilog), spécifications des modes graphiques et sonores, taille de la mémoire, possibilités d’extensions, ports entrée/sortie...
Ensuite, on confie à Microsoft (père du Basic IBM PC et du MS-
Et voilà comment la firme américaine donne son nom au standard qui fait le tour du
monde en trois lettres : MSX pour Microsoft Super eXtended Basic. L’objectif avoué
est clair : réaliser pour la micro familiale ce que IBM a réussi dans le domaine
professionnel. Très vite, sous la bannière MSX viennent se ranger de nouveaux constructeurs,
non japonnais : trois coréens dont Yeno et Goldstar, l’ex-
Deux ans plus tard, premier bilan... et premières déceptions. Loin de déclencher
le raz de marée que craignaient Commodore, Atari et bien d’autres, le standard MSX
n’a pas eu le succès escompté hors du Japon. En France, où une dizaine de machines
sont commercialisées, 10 à 20000 unités centrales auraient été vendues. Rien d’enthousiasmant
! Puis la famille MSX s’agrandit avec l’arrivée du Sony Hit-
Les micro-
Du côté des logiciels, le MSX est essentiellement tourné vers les jeux (cartouches
ou cassettes). Quelques utilitaires sont disponibles, mais un peu noyés dans la masse
des jeux produits par les spécialistes MSX (Konami...) ou par les grands éditeurs
comme Activision, qui ont sorti des versions MSX de leurs best-
Alors, tous les mêmes, les MSX ? Non, car en les manipulant, certaines machines sont apparues plus attachantes que d’autres :
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Octobre 1984 : les premiers micro-
Attention, accrochez-
En matière de taille mémoire annoncée, l’acheteur potentiel d’un MSX avait tout lieu d’être prudent. Deux exemples le prouvent : d’une part dans leurs encarts publicitaires, Sony et Spectravidéo annoncent fièrement 80 Ko de RAM, le deuxième précisant toutefois « 64 Ko utilisables ». En fait, tous les deux, comme les autres MSX 64 Ko, affichent à la mise sous tension « 28815 Bytes (octets) free » ! (voir la page du Canon V20). D’autre part, le Philips VG 8000 (non commercialisé en France), crédité de 32 Ko de RAM affichait quant à lui « 12431 Bytes free », alors que le Yamaha, donné également pour 32 Ko, en affiche 28815, comme un 64 Ko !
Deux exemples qui rendraient amnésique un disque dur... En fait, l’explication est relativement simple. Dans les deux cas, on a tout simplement additionné deux mémoires nettement séparées : la mémoire centrale (64 Ko pour Sony et Spectravidéo, 16 Ko pour Philips) et la mémoire vidéo (16 Ko). Cette dernière est en effet gérée par un microprocesseur distinct du processeur central.
Reste à expliquer pourquoi un ordinateur livré avec 64 Ko de RAM n’en offre plus
que 28 environ une fois branché. Là encore, la raison en est simple : le MSX Basic,
dont on a tant vanté la richesse, est très gourmand en mémoire. Il en occupe exactement
la moité, soit 32 Ko. Il lui faut également une zone de travail : celui-
Sous MSX Disk Basic, elle se réduit encore jusqu’à 24455 octets puisque le Basic
étendu chargé de l’exploitation d’un lecteur de disquettes occupe environ 4 Ko supplémentaires.
Si ces chiffres de 28815 octets et 24455 octets sous Disk Basic sont valables de
la même manière pour le MSX 64 et 32 Ko, il ne faudrait pas croire qu’il s’agit après
tout des mêmes machines. Et cela pour une raison essentielle : seule une machine
64 Ko permettra de travailler sous MSX-
Microprocesseur : Z-
Mémoire morte (ROM) : 32 Ko.
Mémoire vive disponible : 8 Ko extensible à 64 Ko.
Mémoire vive vidéo : 16 Ko.
Mode texte 1 : 24 lignes de 40 caractères.
Mode texte 2 : 24 lignes de 32 caractères.
Mode graphique : 256 x 192 pixels.
Mode basse résolution : 64 x 48 blocs.
Couleurs : 8 couleurs pour le fond et 8 pour le texte.
Son : synthétiseur 3 canaux, 8 octaves.
Interface cassette : vitesse variable, 1220 ou 2400 bauds.
Clavier : 73 touches, 5 touches de fonctions.
Connecteurs de cartouches : 50 contacts, 1 ou 2 connecteurs.
Bus d’extension : 50 contacts, non obligatoire.
Interface imprimante : parallèle, connecteur spécial.
Interface manettes de jeux : 1 ou 2 connecteurs.
Interface vidéo : RVB (Péritel) ou moniteur monochrome.
Interface son : 1 connecteur aux normes RCA.