Le Dragon 32 est un micro ordinateur compact, fabriqué en Grande-
Il doit son succès aux difficultés rencontrées par Sinclair et Acorn. Alors que les deux géants anglais de l’époque ont du mal à approvisionner un marché en plein boom, Dragon Data présente une machine immédiatement disponible et quasiment compatible avec le TRS 80. Il n’en faut pas plus pour convaincre les utilisateurs, qui découvrent malgré tout une compatibilité peu stable avec le cousin américain : Dragon Data a en effet introduit quelques incompatibilités entre sa machine et celle de Tandy afin d’éviter tout problème légal. Les programmes Basic fonctionnent parfaitement bien alors que les programmes en Assembleur posent régulièrement des problèmes.
C’est l’exemple même du bon micro-
La machine, qui pèse plus de 2 kg, est de constitution robuste. La ROM interne recèle un Basic étendu signé Microsoft, enrichi d’instructions spéciales permettant de bénéficier des possibilités exceptionnelles du Dragon. Citons par exemple les instructions suivantes : Sound (pour émettre un son avec niveau et durée), Draw (permet de dessiner un trait fin, et ce dans n’importe quelle direction), Paint (sert à colorier toute surface délimitée).
Le Dragon dispose de 3 modes graphiques : le premier assure un affichage de 128 x 96 points, ce qui n’est pas très élevé (2 couleurs seulement sont disponibles dans ce mode). Un avantage cependant : l’utilisateur peut emmagasiner à l’avance huit pages mémoires de données graphiques, prêtes à être affichées instantanément. Le second assure une résolution identique au précédent, mais avec 4 couleurs. Dans ce mode, on ne pourra stocker que quatre pages de données graphiques. Enfin, la très haute résolution (256 x 192 points) n’est disponible qu’en 2 couleurs. Deux pages seulement peuvent coexister en mémoire, l’une étant affichée pendant que l’autre est préparée ou modifiée.
La documentation fournie avec l’appareil consiste en un livret de 162 pages, axé sur l’initiation au Basic.
A noter que le Dragon 64 incarnera le remplaçant naturel du Dragon 32 avec 64 Ko de RAM. En 1984, à la suite des difficultés rencontrées par la maison mère, Dragon Data se verra cédé coup sur coup à plusieurs sociétés. Son ultime destin sera confié à Eurohard, une société espagnole dont l’objectif consiste à positionner le Dragon comme le TO7 ibérique. Une expérience qui se révélera désastreuse et qui entrainera la disparition de la machine à la fin des années 80.
Quant aux jeux, ils sont d’une grande qualité : Ring of Darkness (jeu de rôle), Mansion (aventure), Jérusalem, Williamsbourg, Ultimate, Calixto, Dragon mountain, Franklin tombs, Poseïdon, Doom, El diablero, Empire et bien d’autres encore.
Dragon 32
Constructeur : Dragon Data Ltd.
Année de commercialisation : septembre 1982.
Nombre d’unités vendues : 50 000 dans le monde, dont 7 000 en France.
Microprocesseur : 6809 (8 bits) à 0.9 MHz.
Clavier : mécanique à 53 touches.
RAM : 32 Ko.
ROM : 16 Ko pour le Basic et 16 Ko réservés pour les cartouches de mémoire morte externe (jeux etc...).
Mode graphique : 256 x 192 pixels en 2 couleurs (parmi 9 disponibles).
Mode texte : 16 x 32 caractères.
Mémoire de masse : aucune en série.
Son : mono.
Basic résident, éditeur ligne par ligne,
Prix : 3 000 frs.